Le stress peut-il avoir des effets sur la santé de notre peau ?

Stress et peau : quels liens ?

Au tout début du stade embryonnaire, peau et système nerveux ne font qu’un. Ils se forment à partir de l’un des 3 tissus qui nous constituent alors : l’ectoderme. Forcément, ça crée des liens : toute notre vie ils gardent une relation étroite, communiquant non-stop via notre système hormonal et immunitaire.


En stress, notre organisme a d’autres priorités que notre peau
Ces prouesses physiques, ce courage inouï face au danger dont on ne se serait jamais cru capable ? C’est le stress qui les permet ! Il dope nos réflexes et défenses dès que notre cerveau reptilien ou archaïque détecte une menace. Inutile de réfléchir, il contrôle tout : cœur, respiration, équilibre, et même instinct de survie. Dois-je fuir ? Attaquer ? Ne plus bouger ? Si l’espèce humain s’en est sortie jusque-là, c’est grâce à lui !

Mais en quoi cela concerne-t-il notre peau ?

Eh bien le stress est un mode dégradé de l’organisme : il concentre nos ressources sur ce qui est important pour notre survie immédiate, organes vitaux et muscles, au détriment du reste… dont notre peau. Sans trop de conséquences tant que ce stress reste ponctuel (fuir de temps en temps devant un mammouth par exemple). Mais si le stress devient un mode de fonctionnement quotidien, c’est une autre histoire… Pression au travail, rythme intensif, maladie, menaces physiques, deuil ou embouteillages : notre cerveau se met en mode stress sans hiérarchiser. Résultat : moins bien nourrie et irriguée, notre peau se fragilise.

Le stress : une tempête hormonale peu appréciée par la peau

D’autant plus que face au stress, la production de certaines hormones s’active afin que notre organisme se mette en ordre de bataille.

Notamment :

• l’adrénaline, l’hormone des sensations fortes. A peine sécrétée, rythme cardiaque, respiration et pression artérielle accélèrent, bronches et pupilles se dilatent...

le cortisol qui veille entre autres à la libération de sucre dans notre sang afin de nous fournir l’énergie nécessaire.

Grâce à elles nous passons en hypervigilance, cerveau et muscles dopés par ces surplus en nutriments et oxygène, prêts à accomplir des exploits ! Le problème ? Ces hormones ont un impact sur la peau, son collagène, son sébum, son épaisseur, entretiennent les inflammations.